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[ 1548] DE LA VILLE
mais aussi plusieurs gentilhommes et autres non habitans d'icelle, voullans faire proul'filer leurs deniers, que de leur faire congnoistre la seureté d'iceulx. Pour laquelle cause, toute lad. assemblée a esté d'avis que led. seigneur doibt bailler lesd, fermes, soubz l'estimation de xx" livres tournois et au dessoubz, ou bien, et pour le plus hault, faire une année commune des dix dernieres, qui sont les plus haultes qu'ilz ont point vallu; reservant à luy les plus
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DE PARIS.
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valleurs, s'aucunes en y a, ainsi qu'il se faict d'autres fermes; et aussi, s'il y avoit moindre valleur, elle se reprandra sur les plus valleurs desd, autres fermes dud. seigneur, cy devant engagées à lad. Ville; en quoy led. seigneur n'aura point d'interest. Doub-tans neantmoings grandement que avec ce il soit merveilleusement difficille, pour les raisons dessusdicts, que lesd, deniers viennent si tost et promptement qu'ilz le desireroient, pour le service dud. seigneur.
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CXXVI [LXXV]. — Pour l'érection d'une banque.
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ao janvier 1548. (Fol. 80.)
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Lettres missives du Roy, receues le xx" Janvier v° xlvii :
« A noz très chers et lien amez les Prevost des Marchans et Eschevins de nostre bonne ville et cité de Paris.
16 janvier 1548.
"Très chers et bien amez, aucuns personnages nous ont presenté certaines instructions et articles pour mectre sus une banque en nostre ville de Paris, ét, combien que en cela nous ne voyons que ung grant prouffit pour nous, ung bien et augmen-tacion pour nostredicle Ville, avec ung grant soulla-gement et commodité pour noz subgectz, pour les raisons que verrez par lesd, articles et que pourrez entendre de bouche par le sire Vincent de Sainct Donyno, neantmoings, avant que passer plus avant aud. affaire, voullons bien en avoir vostre avis; vous mandant, à ceste cause, que, incontinant ceste lettre receue, vous ayez à assembler avec vous six ou sept des principaulx et plus notables bourgeois, marchans de nostredicte Ville, et avec eulx voyez et conférez exactement et dilligemment le contenu ès articles et
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instructions que nous vous envoyons à ceste Cn, par nostre ainé et feal Conseiller et Procureur general cn nostre Privé Conseil; emsemble le prouffict ou dommage qui proviendront, à nous et à la chose publique, de l'establissement de lad. banque, et la seureté qui seroit besoing y donner. Et sur le tout faictes dresser vostre avis, que vous baillerez, signé de voz mains, à nostredict Conseiller et Procureur general, pour le nous apporter.
"Donné à Fontainebleaue, le xvie jour de Janvier mil vc xlvii. "
Signé : "HENRY
de L'Aubespine. "
Incontinant lesd, lettres receues, ont esté faict six doubles desd, articles, qui ont esté portés, c'est assavoir : ung aux maistres et gardes de la drapperye, ung aux maistres et gardes de la mercerye, ung autre aux maistres de l'espicerye, ung autre aux maistres de la pelleterye, ung autre aux maistres de l'orfaverye, et ung autre aux marchans de vins, à ce qu'ilz eussent à eulx assembler et veoir lesd, articles, pour sur icelles donner leur avis.
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GXXV1I [LXXVI]. — [Réponse du Rureau de la Ville
À LA PROPOSITION D'ETABLISSEMENT D'UNE BANQUE.]
23 janvier 1 548. (Fol. 80 v°.)
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El neanlmoings mesd. s" les Prevost des Marchans et Eschevins de lad. Ville ont mandé au Bureau d'icelle, le xxni8 Janvier ensuivant, aucuns marchans, ausquelz ilz ont communiqué lesd, lettres du Roy et lesd, articles; et après lecture d'icelles a esté demandé leur avis. Lesquelz ont dit qu'il estoit besoing se retirer par devers les théologiens, pour savoir si l'usure de huit pour cent seroit point contre
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Dieu et contre la loy, el que, au surplus, ilz doublent que ceste invention de banque pourroit plus tost tourner au détriment de la chose publique que au prouffit du Roy etde lad. Ville, et ont tous conclud ce qui ensuit :
"Les Prevost des Marchans et Eschevins de la ville de Paris, en ensuivant le bon plaisir et commandement du Roy, contenu par ses lettres missives
i4.
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